Film argentin (sous-titré en français)
Le Braquage du siècle (El robo del siglo)
Dans notre cycle de ciné-club dédié à la comédie nous présentons ce film de 2020, tiré d’une histoire vraie, dirigé par Ariel Winograd avec des grands comédiens argentins. Un moment de partage suivi d’une discussion après
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En 2006 eut lieu le hold-up «du siècle» dans une banque de Buenos Aires. Tout avait été préparé minutieusement et réussi de main de maître. Ils étaient six, ils furent finalement rattrapés, mais une grande partie du butin n’a jamais été retrouvée. On savait que la philosophie et l’art pouvaient mener à tout. Même au hold-up? El robo del siglo le prouve.
Dans une nuit sombre et pluvieuse de Buenos Aires, Fernando Araujo est attiré par les torrents qui ruissellent dans les caniveaux. De bouche d’égout en bouche d’égout, voici notre adepte de la fumette éclairé par une illumination: au propre, les néons agressifs d’une banque, comme au figuré, l’argent que le bâtiment abrite. Voici le point de départ du hold-up que va imaginer, puis réaliser Fernando Araujo avec l’aide d’un «pro», Mario Vitette. Il sera le seul de la bande, les quatre autres étant choisis pour des compétences plus «techniques». Préparation, déroulement, tout est évalué en détail, mais, comme le dit son psychologue à Fernando: avec un plan bien préparé, la première chose à savoir, c’est qu’il ne se déroulera jamais comme prévu …
C’est un thriller sans en être vraiment un, puisque l’issue nous est connue, car il s’agit de faits réels. Pourquoi donc cette comédie reste-t-elle tout de même haletante de bout en bout? Bien sûr, il y a le couple Fernando Araujo (Diego Peretti) Mario Vitette (Guillermo Francella). Ces deux acteurs, et leurs personnages, portent l’histoire et le film à bout de bras, par leurs répliques et leurs présence à l’écran. Diego Peretti, en philosophe, adepte d’arts martiaux asiatiques et de haschich qui lui permettent de trouver des solutions à tout, prétend-il – semble-t-il avec raison. L’élégance, autant vestimentaire que langagière, de Guillermo Francella, en fait un parfait Arsène Lupin portègne. Un tel couple ne peut que susciter la sympathie. Il aura celle de la population en 2006, il a eu celle du public à la sortie du film – l’un des plus gros succès avec plus de deux millions de spectateurs. Cependant, la réussite doit aussi beaucoup aux choix de mise en scène d’Ariel Winograd. D’un scénario à l’issue connue, il a réussi la gageure d’en tirer une comédie à suspens. Qui plus est, pas avare de bons mots, comme au théâtre.